Les petites filles devraient-elles porter des chaussures à talons?

Si à une certaine époque les chaussures à talons n'étaient réservées qu'aux adultes, désormais ce n'est plus le cas. Nous sommes en plein dans la période où les petites filles ne sont que des enfants dans la tête, mais en apparence des pâles copies de leurs mamans. De plus en plus de petites filles réclament à leurs parents une paire de souliers qui tiennent sur des minis  échasses.

Le New-York Times a conduit il y a quelque temps une étude révélant que de plus en plus de petites filles demanderaient à leurs parents de leur acheter des chaussures à talons. Mais pourquoi ne veulent-elles plus des petites ballerines? 

La réponse à cette question est plutôt simple, la raison principale énoncée par les enquêteurs du journal c'est l'influence des petites filles de stars. Cependant, si Beyoncé achète une paire de Louboutin et de Tom Ford à sa fille Blue-Ivy, les parents "normaux" doivent-ils en faire autant?

Il faut croire que la tendance se démocratise de nos jours et les chaussures à talons destinées aux petites filles ont même trouvé leur place dans les rayons enfants des marques de prêt-à-porter. 

La révolution "petites en talons" a commencé avec Suri Cruise, la fille de Katie Holmes et Tom Cruise, qui a porté sa première paire d'escarpins à l'âge de 3 ans et depuis elle en possède une impressionnante collection. 

Selon l'analyste américain, Marshal Cohen, du cabinet d'études de marché new-yorkais NPD group:"Les pieds des enfants n'attendent pas la fin de la crise". Des statistiques ont révélé que les achats de chaussures à talons pour petites filles auraient augmenté de 9% l'an dernier, après une hausse de 5% l'année précédente. Ceci serait également une question d'exemple, car les filles veulent ressembler à leurs mères.

Pour l'instant personne n'a pu déceler de dangers réels concernant le port de talons à un jeune âge, mais n'empêche que les médecins redoutent des répercussions d'ordre physiques et psychologiques. 

Le docteur Miles-Cohen de l'American Psychological Association de Washington tire la sonnette d'alarme. "Les recherches suggèrent que le bombardement d'images sexualisées laisse penser aux fillettes qu'il faut s'habiller comme un objet sexuel pour être populaire ou atteindre un certain statut social", estime-t-il.